Le métier de CGP : tendances et perspectives ( 17/06/2019 )
Valoriser son patrimoine est tout autant un impératif qu’un défi permanent. Pour atteindre cet objectif, le soutien d’un expert se révèle incontournable dès lors que le patrimoine atteint un certain niveau. Conseiller et proposer une solution sur-mesure sont deux piliers du métier de conseiller en gestion de patrimoine (CGP), un métier aux multiples facettes en pleine mutation.
Les acteurs de la gestion de patrimoine
La gestion de patrimoine se présente comme une activité complexe associant des aspects très différents qu’il est nécessaire d’homogénéiser et de sécuriser. Diagnostic précis de la situation personnelle du client, rendement de l’investissement et bénéfice maximal des éventuelles mesures de défiscalisation, tels sont trois volets principaux de la gestion de patrimoine.
Cette diversité des besoins et des attentes explique que le conseiller en gestion travaille rarement seul. Si le CGP rapporte, après diagnostic, ses préconisations en matière d’investissement (produits d’épargne, marché des actions, immobilier…). L’ingénieur patrimonial, généralement un juriste, analyse chaque élément de ces préconisations afin de s’assurer de la conformité des futures opérations. Ce professionnel prend également en compte les spécificités de la situation familiale du client. Un exemple devenu fréquent est l’étude d’une succession en présence d’une famille recomposée.
L’expert-comptable et le notaire sont également des aides précieuses du conseiller en gestion de patrimoine en apportant leur maîtrise des chiffres et du droit. L’aspect juridique et défiscalisation prend en effet une place grandissante dans la gestion de patrimoine depuis la mise en place en 2018 des directives européennes sur le blanchiment d’argent.
Pourquoi faire appel à un CGP ?
Une des forces d’un conseiller en gestion de patrimoine est d’offrir une écoute plus personnalisée que celle disponible d’une banque traditionnelle. L’indépendance vis-à-vis des produits financiers est un autre atout du CGP, un conseiller bancaire étant mécaniquement tenu de mettre en avant ceux de sa banque ou de son réseau.
En tant que professionnel, un conseiller en gestion de patrimoine est dans l’obligation de souscrire une assurance en responsabilité civile. Cette garantie couvre tant les activités de conseil que d’intermédiation.
S’ajoute que face à la part croissante du patrimoine des ménages en parallèle de situations familiales toujours plus complexes, l’expertise apportée par le CGP se révèle déterminante.
Un métier en pleine mutation
Comme de nombreuses activités professionnelles, le métier de conseiller en gestion de patrimoine est en proie à une profonde mutation. La montée en puissance des Fintechs et plus généralement des technologies digitales impose aux CGP de modifier la vision globale de leurs activités. Vient se greffer une pression réglementaire toujours plus importante.
La conséquence de ces bouleversements est la mutualisation des moyens afin d’accomplir de manière optimale les missions qui leur sont confiées.